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Enquête

PS : Cambadélis et Bartolone accordent leurs violons électoraux

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Le patron de Solférino et le président de l’Assemblée nationale, associés depuis 2007, préparent activement une grande alliance pour le congrès du PS de Poitiers, début juin. Objectif : recentrer le gouvernement à gauche. Certains y voient déjà un verrouillage du parti.
Jean-Christophe Cambadélis et Claude Bartolone lors d'un meeting pour les régionales, en mars 2010 à Paris. Les deux comparses se voient chaque mercredi après-midi à la résidence du président de l'Assemblée. (Photo Sebastien Calvet)
publié le 22 décembre 2014 à 19h36
(mis à jour le 25 décembre 2014 à 20h56)

Ales entendre, dès qu'ils ne sont pas là, tout fout le camp. Prenez la sortie fracassante du gouvernement d'Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon à la fin de l'été. Claude Bartolone avait pris la peine de demander à «l'étage du dessus» - Elysée et Matignon - si leur show de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) était sous contrôle. «C'est cadré», avait-on assuré au président de l'Assemblée nationale. On connaît la suite : les deux ministres s'emballent contre «l'entêtement» de l'exécutif à réduire les déficits, et tout le gouvernement est remanié.

Prenez la mort de Rémi Fraisse, sur le site du barrage de Sivens (Tarn) fin octobre. Jean-Christophe Cambadélis est en visite en Chine quand la nouvelle lui parvient. A coup de SMS et avec le décalage horaire, difficile pour le premier secrétaire du Parti socialiste de colmater la brèche avec les écologistes, à l'heure où l'exécutif se mure dans le silence. D'autant qu'à ce moment-là, Claude Bartolone est en visite officielle… au Tchad. Entre ces deux événements, quand il y a eu - aussi - la grande interview de Manuel Valls sur la «gauche passéiste» dans l'Obs, qui a braqué une grande partie de la majorité, «Camba» et «Barto» se sont concertés pour recadrer le Premier ministre au nom du rassemblement. Vu l'époque compliquée que vivent les socialistes, «il faut des bergers», confirme un proche du président de l'Assemblée.

Le quinquennat file, les alliances et autres «bandes» se