Ales entendre, dès qu'ils ne sont pas là, tout fout le camp. Prenez la sortie fracassante du gouvernement d'Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon à la fin de l'été. Claude Bartolone avait pris la peine de demander à «l'étage du dessus» - Elysée et Matignon - si leur show de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) était sous contrôle. «C'est cadré», avait-on assuré au président de l'Assemblée nationale. On connaît la suite : les deux ministres s'emballent contre «l'entêtement» de l'exécutif à réduire les déficits, et tout le gouvernement est remanié.
Prenez la mort de Rémi Fraisse, sur le site du barrage de Sivens (Tarn) fin octobre. Jean-Christophe Cambadélis est en visite en Chine quand la nouvelle lui parvient. A coup de SMS et avec le décalage horaire, difficile pour le premier secrétaire du Parti socialiste de colmater la brèche avec les écologistes, à l'heure où l'exécutif se mure dans le silence. D'autant qu'à ce moment-là, Claude Bartolone est en visite officielle… au Tchad. Entre ces deux événements, quand il y a eu - aussi - la grande interview de Manuel Valls sur la «gauche passéiste» dans l'Obs, qui a braqué une grande partie de la majorité, «Camba» et «Barto» se sont concertés pour recadrer le Premier ministre au nom du rassemblement. Vu l'époque compliquée que vivent les socialistes, «il faut des bergers», confirme un proche du président de l'Assemblée.
Le quinquennat file, les alliances et autres «bandes» se