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Analyse

Hollande apaise, Valls menace

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Face à ces trois attaques, l’exécutif peine à trouver la bonne tonalité.
publié le 23 décembre 2014 à 21h26

Entre pompier protecteur et pompier pyromane, l'exécutif peine à trouver le bon ton. Difficile de se montrer mobilisé et rassurant face à cette série de trois agressions qui ont fait 28 blessés et un mort. Et ce sans tomber dans l'amalgame anxiogène. Lundi en Conseil des ministres, François Hollande s'attache à donner le la. Le Président temporise, appelle à «l'extrême vigilance des services de l'Etat» et demande surtout aux Français de «ne pas céder à la panique». Le Premier ministre sort pourtant la grosse caisse quelques heures plus tard à Montpellier où il est en déplacement. «Jamais nous n'avons connu un aussi grand danger en matière de terrorisme», tonne Manuel Valls avec l'assurance de l'ancien ministre de l'Intérieur. «Ce qui nous inquiète, ce sont les phénomènes de très grande radicalisation, très rapide», ajoute-t-il. Exagérer la menace pour parfaire son image d'autorité tout en faisant passer au second plan les mauvais chiffres du chômage, c'est tentant. «Terrorisme : Manuel Valls sonne l'alarme», «Peur sur Noël», titrent respectivement mardi le Figaro et le Parisien. Qu'importe que la qualification de «terrorisme» ne soit - pour l'heure - retenue par la justice que dans le dossier de Joué-lès- Tours.

Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, s'empresse, lui, de se rendre sur place à chaque événement. Au risque de jouer sur l'émotion et de ne pas envoyer de signes d'apaisement. D'où un cer