Jamais bien loin mais toujours dans l'ombre de la présidente du Front national, Frédéric Chatillon cultive la discrétion. Il n'avait pourtant pas loupé l'occasion d'être présent au congrès de Tours en 2011 qui avait vu sa «pote de faculté» - et de bringues - succéder à Jean-Marie Le Pen. Agé de 46 ans, l'ancien leader d'extrême droite du Groupe Union Défense (GUD) dans les années 90 à la faculté de droit d'Assas, à Paris, est l'homme des réseaux noirs de Marine Le Pen. Officiellement, ce très proche de la patronne du FN n'apparaît dans aucun organigramme du parti. Riwal, la société de communication qu'il dirige est, selon les termes de Wallerand de Saint-Just, le trésorier national du FN, le «prestataire principal» de Jeanne, le microparti de Marine Le Pen destiné principalement à assurer le financement des campagnes électorales. Depuis le mois d'avril 2014, cette petite structure fait l'objet d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Paris pour «escroquerie en bande organisée» et «faux et usage de faux». Des investigations menées par le juge Renaud Van Ruymbeke doivent notamment déterminer si des surfacturations ont pu avoir lieu dans le cadre de la campagne remboursée par l'Etat. Jeanne a fourni en 2011 et 2012 des «kits» électoraux élaborés et facturés 2 500 euros pièce parRiwal, dont les locaux ont également fait l'objet d'une perquisition en avril. «Si un jour il y a une affaire Bygmalion au sein
Enquête
Frédéric Chatillon, la face cachée de Marine Le Pen
Article réservé aux abonnés
Riwal, la société dirigée par Frédéric Chatillon, un proche de Marine Le Pen, a été interdite de travailler pour une campagne du FN par la justice. (Photo Jean-Michel Sicot)
publié le 25 décembre 2014 à 20h16
Dans la même rubrique
TRIBUNE