Agrand renfort de publicité, Nicolas Sarkozy a laborieusement bouclé son organigramme politique : les sarkozystes s’y taillent la part du lion et de petites places ont été laissées aux amis de Bruno Le Maire, François Fillon, Alain Juppé et Xavier Bertrand. Beaucoup plus discrètement, le nouveau patron de l’UMP a également procédé à quelques nominations dans l’administration du parti, confiée à son fidèle lieutenant Frédéric Péchenard, ancien premier flic de France, promu directeur général de l’UMP. Il remplace à ce poste Eric Cesari, autre proche de Sarkozy, mis en examen dans l’affaire Bygmalion. Sous l’autorité de Péchenard, c’est Emmanuel Millan qui assumera les fonctions de directeur financier, poste occupé jusqu’en juin par Fabienne Liadzé, proche de Cesari, mise en examen, elle aussi, dans la tentaculaire affaire qui provoqua en juin la chute de Jean-François Copé.

«Abasourdis». Ex-chargé de mission auprès de Charles Pasqua, Emmanuel Millan a suivi partout son mentor Eric Cesari : au cabinet de Nicolas Sarkozy, président du conseil général des Hauts-de-Seine en 2004, puis, à partir de 2007, à la direction générale de l'UMP. Peu connu dans le monde politique, Millan avait été, après la défaite de 2012, l'un des membres fondateurs de l'Association nationale des amis de Nicolas Sarkozy. Sa promotion fait l'objet de nombreux commentaires, surpris et parfois réprobateurs, au sein de l'UMP. Certains salariés du parti se disent