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Libération
Reportage

Potion à maire à Meulan-sur-Yvelines

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Habitat social, démocratie locale, culture… la divers droite Cécile Zammit-Popescu, élue en mars, fait table rase du passé socialiste.
publié le 29 décembre 2014 à 19h46

Mais où est passé François Hollande ? s’interroge-t-on avec angoisse dans les couloirs de la mairie de Meulan-en-Yvelines. Le portrait du président de la République a en effet disparu de la salle du conseil municipal, celle où sont célébrés les mariages et où trône Marianne. C’est en fait dans le hall d’entrée de l’hôtel de ville que se trouve désormais la photographie officielle, reléguée au côté des portraits des prédécesseurs de Hollande, comme s’il n’était déjà plus à l’Elysée. Depuis que Cécile Zammit-Popescu a été élue maire de la ville en mars, avec le soutien de l’UMP et de l’UDI, règne une étrange atmosphère dans cette petite commune de 9 000 habitants, située à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Paris.

Passés dans l'opposition après vingt années aux affaires, les socialistes locaux s'insurgent. «Elle détruit tout, elle casse tout», répètent-ils à l'envi. Depuis que Cécile Zammit-Popescu est au pouvoir, le «dialogue républicain n'existe plus, la démocratie n'est pas respectée», avance l'ex-édile Guy Poirier. C'est le nouveau règlement de la municipalité qui a mis le feu aux poudres. Depuis quelques semaines, il est en effet interdit aux élus de l'opposition de recevoir les Meulanais dans les locaux municipaux. Atteinte à la liberté de réunion ? La maire se justifie tant bien que mal, estimant qu'il en va du «maintien de l'ordre public». La commune est pourtant réputée pour son calme. Alors, pour marquer le coup, c'est dans la ru