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Récit

Toulouse : pas de bravos policiers pour le ministre

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Cazeneuve annonce des renforts, pas assez selon les syndicats qui soulignent un contexte chargé.
Bernard Cazeneuve et le préfet de Midi-Pyrénées, lundi à Toulouse. (Photo AFP)
publié le 29 décembre 2014 à 20h06
(mis à jour le 30 décembre 2014 à 10h19)

S'afficher pour montrer aux Français «qu'on n'est pas au Fouquet's» en cette période de fêtes de fin d'année. Tel était, selon l'entourage du ministre de l'Intérieur, l'état d'esprit de la visite de Bernard Cazeneuve lundi à Toulouse.

Au bord du burn out dans un contexte de menaces «jamais vues» en matière de risque terroriste, les policiers toulousains attendaient, eux, une augmentation de moyens et d'effectifs, réclamés par leur hiérarchie comme par les syndicats. Leur constat est sans appel. «On ne peut plus faire face», a dit au ministre Didier Martinez, le secrétaire régional d'Unité police SGP-FO. Voiture d'intervention avec 250 000 kms au compteur, accumulation des dossiers non traités, flambée de braquages, manifestations anti-barrage de Sivens, règlements de comptes à la Kalachnikov, départs vers la Syrie, protection des lieux de culte. «Pour tenir», les policiers estiment nécessaire un renfort immédiat de 150 fonctionnaires.

Bernard Cazeneuve a écouté mais n'a annoncé que 50 policiers en plus, courant 2015. «[Ils] permettront de développer une brigade spécialisée de terrain en centre-ville de 15 personnes, qui viendra en complément des effectifs déjà existants», a fait valoir le ministre. «A l'arrivée, ça fera seulement cinq bonshommes de plus sur la voie publique tous les jours», commente, «écœuré», Didier Martinez. «Nous n'avons pas les budgets pour plus. C'est déjà exceptionnel», affi