Le Conseil d'État a rejeté mardi les recours déposés par deux groupuscules d'extrême droite, l'Œuvre française et les Jeunesses nationalistes, contre leur dissolution en juillet 2013, dans la foulée de la mort de Clément Méric. La haute juridiction a suivi les conclusions du rapporteur public qui, lors de l'audience du 3 décembre, avait estimé justifiés les critères de «provocation à la haine et de constitution de milice privée» qui à eux seuls pouvaient expliquer la dissolution de deux structures.
L’Œuvre française et les Jeunesses nationalistes avaient été dissoutes par deux décrets du 25 juillet 2013 dans la foulée de la mort à Paris du militant d’extrême gauche Clément Méric lors d’une bagarre avec des militants proches d’un autre mouvement d’extrême droite, qui a également été dissous.
«Il n'y a pas de place dans notre pays pour la haine, la xénophobie, l'antisémitisme ou des actes anti-musulmans», avait alors jugé Manuel Valls, à l'époque ministre de l'Intérieur, qui avait qualifié l'Œuvre française de «matrice de l'extrême droite». «A moins de nous dissoudre dans l'acide, Manuel Valls nous trouvera toujours en travers de sa route