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Libération
Récit

Pour Jean-Christophe Lagarde, c'est liberté, égalité, fraternité... et laïcité

Lors de ses vœux, le président de l'UDI a suggéré d'ajouter la laïcité à la devise de la France, puisque les terroristes «ont voulu attaquer ce symbole».
Jean-Christophe Lagarde lors du congrès de l'UDI en novembre. (Photo Patrick Kovarik. AFP)
publié le 15 janvier 2015 à 11h19

Jean-Christophe Lagarde se fait l'apôtre de la laïcité. Le tout nouveau président de l'UDI, élu en novembre, souhaite, puisque les terroristes «ont voulu attaquer ce symbole», que le mot laïcité soit ajouté à la devise de la République française, «Liberté, égalité, fraternité». Lors de ses vœux au siège du parti devant les grands élus de l'UDI, mercredi, Lagarde a annoncé vouloir soumettre prochainement cette suggestion au président de la République ainsi qu'à tous les maires de France dans un courrier.

Mais, au-delà de cette mesure symbolique, qui ne demande qu'«une modification de la Constitution facile à faire», le député-maire de Drancy demande au gouvernement «un diagnostic sérieux, partagé et sans concession des failles dont parlait Manuel Valls il y a quelques jours. On nous fait la guerre et nous ne sommes pas en posture de guerre». Lagarde demande ainsi un renforcement des crédits militaires, jugeant par ailleurs, sur LCI, nécessaire de renouer avec les services secrets syriens, qui «seraient bien utiles aux services de renseignements français pour savoir ce qu'il se passe» : «Il se trouve que si l'on veut être un peu réaliste, à partir du moment où on nous fait la guerre, on ne va pas pouvoir la faire sur deux fronts. Il y a des gens qui nous attaquent et des gens qui ne nous attaquent pas.»

Affirmant que «la réponse doit être globale et ne naîtra pas en un seul jour», l'élu de Seine-Saint-Denis a listé parmi les problèmes la sécurité, la prévention des filières jihadistes, mais aussi l'éducation, la politique de la ville ou encore la réorganisation du culte musulman en France. «Comment des jeunes gens nés et grandis en France ont-ils développé cette haine de la France ?», s'est-il interrogé, en disant se méfier «beaucoup du concours Lépine, de l'arme fatale antijihadiste, chacun y allant de sa petite idée, ici un livret pour la laïcité, là un Patriot act dont même les Américains sont revenus, là l'isolement carcéral.»