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Libération

Pour Cambadélis, les ténors UMP «jouent le jeu aujourd'hui» de l'union nationale

Le premier secrétaire du PS, qui appelle à «maintenir l’esprit du 11 janvier», estime par contre que Marine Le Pen «ne se nourrit que de la division nationale».
Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, au début de la marche républicaine du 11 janvier, à Paris. (Photo Joël Saget. AFP)
par AFP
publié le 18 janvier 2015 à 12h59

«Maintenir le plus longtemps possible l'esprit du 11 janvier». C'est le défi «essentiel» que veut relever le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis. «Il faut faire en sorte que ce moment-là dure (... et) nous permette d'affronter les problèmes» sur les sujets du terrorisme et de la défense de la République, a inisté le dirigeant socialiste interrogé dimanche par Europe1/Le Monde/i-Télé, appelant ses collègues à «penser à la France»: «Dans ces moments-là, il ne faut pas trop faire de politique.»

Interrogé sur l'attitude des principaux ténors de l'UMP face à la situation actuelle, Jean-Christophe Cambadélis a admis qu'«ils jouent le jeu aujourd'hui. Il y a un certain nombre de propositions qui ont été faites dans un esprit constructif. Je veux le prendre comme tel». «Je les salue de vouloir répondre à l'appel du président de la République et de ne pas faire de préalables vis-à-vis de l'union nationale que nous avons lancée», ajoute le député de Paris.

Pour lui toutefois, Marine Le Pen «ne se nourrit que de la division nationale».

Et il a estimé «tout à leur honneur» la discrétion actuelle des «frondeurs» du PS qui, tout en conservant leurs «convictions», prennent en compte «le fait qu'il y a une émotion nationale et une urgence à traiter».

Pour Cambadélis, les deux dernières semaines ont changé radicalement la perception des Français sur l'exécutif. «On ne pourra plus dire que nous sommes des amateurs» et il y a aussi «la fierté des socialistes vis-à-vis de ce qu'a fait le gouvernement et le président de la République». Mais «cela nécessite pour l'ensemble des socialistes d'être à la hauteur», prévient le premier secrétaire du PS. Qui s'est agacé que certains présentent les socialistes comme de «grands naïfs» en matière sécuritaire. «C'est totalement faux. Regardez ce que nous avons fait sur les deux lois anti-terroristes depuis que nous sommes revenus au pouvoir. C'est nous qui avons enclenché la guerre au Mali».