Le centriste europhile Jean-Louis Borloo est le retraité de la vie politique hexagonale le plus courtisé de France. Ses deux derniers successeurs à la mairie de Valenciennes, Dominique Riquet, aujourd'hui député européen, et Laurent Degallaix, actuel maire de la ville, le harcèlent sans répit pour qu'il prenne la tête de liste aux élections régionales dans la nouvelle grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. «C'est absolument le seul qui puisse empêcher une victoire du FN sur cette région où, selon tous les sondages, Marine Le Pen est à même de l'emporter à coup sûr [la présidente du FN hésite encore à se porter candidate alors que la présidentielle de 2017 reste son objectif majeur, ndlr]», confie un élu valenciennois proche de l'ancien ministre. Pour le moment attelé à son projet de développement de l'Afrique, via une fondation permettant l'électrification du continent, Jean-Louis Borloo n'est pas loin de penser qu'il a mis son projet sur les rails. Et donc que, cette tâche achevée, il pourrait rompre sa retraite pour revenir sur la scène politique nationale à l'occasion des régionales, prévues en décembre. Le challenge le tenterait fortement. Photo Reuters