Coup de calgon, jeudi, de Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire du PS a dénoncé dans un communiqué lapidaire «l'attitude irresponsable» de Julien Bayou, le jeune porte-parole d'Europe Ecologie-les Verts. De retour d'Athènes après la victoire de Syriza, ce dernier a eu l'outrecuidance de proposer une nouvelle fois la tenue d'une «primaire ouverte» à la gauche du PS, appelant Cécile Duflot (EE-LV), Pierre Laurent (PCF), Jean-Luc Mélenchon (PG), Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne), Clémentine Autain (Ensemble), Christiane Taubira, mais aussi les socialistes Benoît Hamon, Arnaud Montebourg à soutenir cette initiative. «Julien Bayou propose ni plus ni moins une scission dans le PS pour organiser les primaires de la radicalité», s'est étranglé Cambadélis, accusant son allié d'être «obnubilé par la présidentielle», «de réintroduire le ferment de la division» en pleine unité post-Charlie et de réaliser «un accroc inadmissible dans l'union de la gauche» alors que «l'enjeu est de faire face au danger frontiste». Et rappelant que «la gauche divisée, c'est la gauche éliminée».