La petite entreprise constituée autour de Marine Le Pen, par le biais de son microparti Jeanne, risque de connaître une crise grave avec la mise en examen, le 23 janvier, de Frédéric Chatillon, pour «faux et usage de faux», «escroquerie», «abus de bien social» et «blanchiment d'abus de bien social». Ancien leader du GUD, groupuscule d'extrême droite musclé et implanté à l'université Assas, où il a connu la fille Le Pen, Chatillon, ami de Dieudonné, dirige aujourd'hui la société Riwal, principal prestataire du FN depuis que Marine Le Pen dirige le parti d'extrême droite.
Cette mise en examen intervient dans le cadre de l'information judiciaire ouverte sur le financement des campagnes du FN aux cantonales de 2011, aux législatives de 2012 et à la dernière présidentielle. Plusieurs millions d'euros de détournement seraient en cause. «Cette affaire ne me concerne pas juridiquement», a affirmé jeudi la présidente du FN, tout en assurant se réjouir de la mise en examen de «Frédéric», au nom des «droits de la défense» : «Enfin ! Ça fait des mois qu'il y a une enquête qui se prive de l'encadrement, du contrôle nécessaire. Il va enfin pouvoir avoir accès au dossier, savoir quels sont les motifs et apporter des explications.»
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