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Libération

Hollande soutient les Epide, «structures différentes et nouvelles»

publié le 16 février 2015 à 19h56

Uniformes bleu marine de rigueur, garde-à-vous au moment du lever des couleurs et Marseillaise entonnée à tue-tête par les 150 pensionnaires du centre Epide de Montry (Seine-et-Marne). Dans la foulée de sa conférence de presse du 5 février, François Hollande s'est rendu lundi dans cette école à la fois civique et professionnelle, pour rappeler une nouvelle fois, après les attentats de début janvier, la nécessité d'un enseignement des valeurs républicaines. «Nous avons besoin de structures différentes et nouvelles pour que personne ne soit mis à côté, de côté, pour que chacun sache bien qu'il a sa place dans la République», a réaffirmé le chef de l'Etat.

Le cérémonial a beau être militaire et une partie de l’encadrement assuré par d’anciens cadres de l’armée, ces établissements restent civils malgré leur dénomination : Etablissements publics d’insertion et de défense. Créés en 2005 par le ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie et par celui du Travail et de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, leur financement est assuré par les ministères de l’Emploi, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports et l’apport du Fonds social européen. Les 18 centres répartis en France accueillent environ 3 500 jeunes et affichent des taux de qualification et de retour à l’emploi supérieurs à 50%. Le Président a profité de ce déplacement pour annoncer que le dispositif sera élargi et accueillera 1 000 jeunes supplémentaires dont 400 avant la fin de l’année.

Une mesure qui devrait s’ajouter à l’extension en métropole du Service militaire adapté (SMA), réservé jusqu’à présent aux jeunes ultra-marins volontaires. Avec trois unités SMA en France métropolitaine, Hollande veut jouer de l’ensemble des dispositifs mêlant éducation civique et insertion professionnelle. D’ici 2016, le SMA va accueillir 6 000 jeunes. Il affiche un taux d’insertion professionnelle supérieur à 75% avec au départ un public en très grande difficulté. L’encadrement et les règles de vie, celles de la caserne, y sont très majoritairement militaires. Le budget du SMA est actuellement assuré par le ministère de l’Outre-mer. Ce qui ne pourra plus être le cas pour des régiments SMA en métropole. Et en ces temps de restriction budgétaire, par sûr que le ministère de la Défense soit prêt à ouvrir le tiroir-caisse.