«Mais qui va garder les enfants» ? En politique en général, et à la télé en particulier, mieux vaut être un homme qu'une femme. Laurence Rossignol, la secrétaire d'Etat chargée de la famille, des personnes âgées et de l'autonomie, s'en est émue dans un tweet agacé ce dimanche : «Ouverture des médias le dimanche? On a dû oublier l'amendement l'étendant aux femmes politiques.»
Ouverture des média le dimanche ? On a du oublier l'amendement l'étendant aux femmes politiques.. @Prenonsla1 pic.twitter.com/dWchrViYbE
— Laurence Rossignol (@laurossignol) February 22, 2015
Preuve à l'appui, l'encadré du Journal du dimanche qui recense les invités des émissions politiques du jour: douze émissions, douze invités, zéro femmes. Le pire, c'est que ce n'est pas une exception. Si l'on remonte sur les dimanches précédents, on trouve une seule femme dans la liste des invités : Marine le Pen ou Ségolène Royal, gages d'audience, mais aussi Nathalie Kosciusko-Morizet ou Marielle de Sarnez. Il faut remonter au 18 janvier pour trouver deux femmes invitées : la ministre de la culture Fleur Pellerin, sur France Inter, et la députée UMP Valérie Pécresse, sur Radio J. Piteux ratio, dans un système politique français où la représentation des femmes n'est déjà pas brillante (27% à l'Assemblée, 25% au Sénat).