S'agissant d'élections, l'UMP discute du «ni-ni» qui gouverne sa stratégie politique. Il est un autre «ni-ni» que le parti présidé par Nicolas Sarkozy devrait mettre en pratique de toute urgence : ni Patrick Balkany ni Isabelle, sa femme. Quel effet peut faire sur une opinion déjà encline à mépriser la classe politique la ribambelle de casseroles qui tintinnabulent aux basques du couple des Hauts-de-Seine ? Lui a déjà été condamné en bonne et due forme pour «prise illégale d'intérêt». On dira qu'il a depuis payé sa dette à la société. Certes. Mais les enquêteurs ont eu très vite l'œil attiré par une autre complication balkanyque : sans payer d'impôt sur la fortune, le roi et la reine de Levallois vivent… comme des nababs. Deux villas outrageusement bling-bling sont dans le viseur des juges, l'une à Saint-Martin, l'autre à Marrakech. Isabelle a déjà reconnu que la première était à elle. Quant à la deuxième, la justice doute fortement qu'ils en soient seulement les locataires. Patrick Balkany est-il un Cahuzac des alizés ? Sa femme une princesse des mille et une fraudes ? L'enquête est en cours. En attendant, leur retrait de la vie politique serait un service éminent rendu à l'image de nos élus, qui valent mieux que ce compagnonnage compromettant.
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