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Valls condamne la «faute morale» des parlementaires français en Syrie

Invité de BFM TV et RMC ce jeudi matin, le Premier ministre a défendu la politique gouvernementale et souligné par ailleurs sa volonté de «combattre le FN» lors des élections départementales.
Manuel Valls le 22 février 2015 à Paris. (Photo Miguel Medina. AFP)
publié le 26 février 2015 à 9h06
(mis à jour le 26 février 2015 à 9h40)

«La baisse du chômage est un encouragement, mais il faut poursuivre.» Ce jeudi matin, sur RMC et BFM TV, le Premier ministre, Manuel Valls a commenté les chiffres du chômage publiés la veille par Pôle emploi et défendu la politique gouvernementale. Le nombre de demandeurs d'emploi a connu en janvier une baisse en trompe l'œil: malgré une baisse du nombre de chômeurs de catégorie A (-0,5%),le nombre total de chômeurs, toutes catégories confondues, est pour sa part resté en hausse de 0,3%.

Interrogé sur les propos de l'ancien ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, à l'égard de la politique économique gouvernementale, Manuel Valls a qualifié ces critiques d'«excessives». «La zone euro est en retard par rapport au niveau de croissance que d'autres pays connaissent», a cependant reconnu le Premier ministre.

Sur le dialogue social, Valls l'a qualifié de «nécessaire» et indiqué sa volonté de le «poursuivre».

«Le pays a besoin d'un cap»

Le Premier ministre a par ailleurs estimé que «l'autorité est une valeur», «le pays a besoin d'un cap, de sens, de repères», mais quand il s'agit de réformer le pays, «les Français attendent de savoir où on les mène». Objectif : «Redresser le pays, dans le dialogue», mais «je prends mes responsabilités», a ajouté le chef du gouvernement. «Je privilégie le dialogue», a insisté Valls, questionné sur le recours au 49.3 pour faire passer la loi Macron. «Je ne veux pas perdre de temps, le pays a besoin d'être réformé», a insisté Valls.

Quant au bureau national du PS qui s'est tenu mardi sur la question des frondeurs, le Premier ministre a martelé son «entière confiance» en Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS. «Ce n'est pas ma tâche, ma mission ou mon rôle de réformer le Parti socialiste», a jugé Valls.

Sur les élections départementales à venir en mars, «je ne pars jamais battu», a annoncé le Premier ministre, ajoutant qu'il n'en tirerait pas de conclusion nationale. «Nous menons une campagne très claire contre le FN, dont les solutions sont contraires aux valeurs du pays», a analysé le Premier ministre.

Sur l'islam, «nous ne pouvons pas laisser les musulmans de France dans la situation qu'ils connaissent», car «dans leur immense majorité, ils vivent leur culte» de manière tout à fait tranquille, selon le chef du gouvernement, interrogé sur la future nouvelle instance de dialogue annoncée par Bernard Cazeneuve dans le cadre de la réforme de l'islam de France présentée mercredi en Conseil des ministres.

Le déplacement de quatre parlementaires français en Syrie, pour rencontrer le président Bachar al-Assad, que Valls qualifie de «boucher», est aux yeux du Premier ministre une «faute morale». «Je veux condamner avec la plus grande vigueur cette initiative», a-t-il dit.

Auparavant, sur RTL, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé que le député socialiste Gérard Bapt, qui faisait partie des quatre parlementaires français à s'être rendus en Syrie, serait convoqué et sanctionné.