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Encadré

Elections départementales: mode d’emploi

Le mode de scrutin est inédit et les circonscriptions ont été redessinées.
Des panneaux électoraux dans une rue de Valence d'Agen, dans le Tarn-et-Garonne, le 11 mars 2015 (Photo Pascal Pavani. AFP)
par AFP
publié le 22 mars 2015 à 7h26

Le premier tour des élections départementales, anciennement «cantonales», se tient dimanche avec un mode de scrutin totalement inédit - un homme et une femme par canton - et dans des circonscriptions entièrement redessinées.

Ces élections vont permettre de désigner 4108 conseillers départementaux (dont 3990 en métropole), à l’issue du second tour le 29 mars. Jusqu’ici appelés conseillers généraux et renouvelés par moitié tous les trois ans, ils sont désormais tous élus en même temps, toujours pour six ans.

Le scrutin ne concerne ni Paris, où le conseil municipal fait aussi office de conseil départemental, ni la métropole de Lyon, qui exerce aussi depuis le 1er janvier les missions d’un conseil départemental. Outre-mer, Guyane et Martinique, qui deviendront des collectivités territoriales uniques au 1er janvier 2016, ne votent pas non plus.

Il y a au total 18194 candidats, dont l’âge moyen s’élève à 51 ans.

Dans chaque canton, les candidats se présentent en binôme, obligatoirement composé d’un homme et d’une femme. Conséquence, le nombre d’hommes et de femmes sera égal dans chaque assemblée départementale. Cette formule est apparemment unique au monde.

Élections départementales : le nouveau mode de scrutin «binominal paritaire»

Pour être élu au premier tour, le binôme doit obtenir au moins la majorité absolue des suffrages exprimés (plus de 50%) et un nombre de suffrages égal à au moins 25% des électeurs inscrits.

Si aucun binôme n’est élu dès le 1er tour, les deux binômes arrivés en tête au premier tour peuvent se maintenir. Les binômes suivants peuvent se maintenir seulement s’ils ont obtenu un nombre de suffrages au moins égal à 12,5% des électeurs inscrits.

Le binôme qui obtient le plus grand nombre de voix au second tour est élu. Une fois élus, les deux membres du binôme exercent leur mandat indépendamment l’un de l’autre.

La carte des cantons a été redessinée après un travail d’un an et validée entièrement par le Conseil d’Etat malgré plus de 2000 recours, tous rejetés. La carte de près de trois cantons sur cinq n’avait pratiquement pas bougé depuis... Napoléon.

La nouvelle carte comporte 2054 cantons (au lieu de 4035 jusqu’ici). Conséquence, ces circonscriptions sont en moyenne deux fois plus grandes qu’avant.