Ces derniers jours, dans la dernière ligne droite de la campagne du premier tour des élections départementales, le FN brandissait à l'unisson un sondage tout à sa gloire. Pour l'Ifop, 73% des habitants des villes ayant élu, l'an dernier, un maire FN, se disaient «satisfaits» de celui-ci. Dimanche, le scrutin départemental est venu confirmer, en grande partie, ce tableau.
En mars 2014, onze communes de plus de 1 000 habitants s'étaient choisi un maire frontiste. Un an plus tard, le FN fait plus fort qu'au premier tour des municipales dans toutes ces villes. Certes, il y avait la plupart du temps moins de candidats dimanche, au premier tour des départementales, qu'il y a un an, ce qui permet de faire plus facilement un bon score. Mais l'écart est parfois tel – presque du simple au double dans certains cas – que le constat est net : les villes qui ont élu un maire frontiste l'an dernier ont confirmé et même renforcé ce choix, un an plus tard.
D'ailleurs, la comparaison des suffrages exprimés confirme cette tendance. Alors que l'abstention était beaucoup plus forte ce dimanche (49,8% au niveau national) qu'au premier tour des municipales 2014 (37,9%), le Front national n'a très significativement reculé qu'à Béziers, où Robert Ménard avait fait 3 500 voix de mieux que le binôme Camous-Corbière (total en baisse de 26%), ainsi que, dans une moindre mesure, à Hénin-Beaumont (-21%). Dans le 7e secteur de Marseille, à Fréjus ou encore au Luc, le nombre de voix est stable. Surtout, il progresse dans une commune sur deux. Et particulièrement dans les quatre villes où le maire élu l'an dernier se présentait aux cantonales dimanche : Villers-Cotterêts (+16%), Hayange (+14%), et surtout Mantes-la-Ville (+38%) et Le Pontet (+48%).