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Triangulaires : quelle stratégie de désistement à gauche ?

Récapitulatif des positions des différentes nuances dans les ballotages du second tour. Les candidats ont jusqu'à mardi soir s'ils souhaitent se désister.
Dans le canton de Valence d'Agen, ç Lamagistère, le 17 mars 2015. AFP PHOTO / PASCAL PAVANI (AFP)
publié le 23 mars 2015 à 18h46
(mis à jour le 23 mars 2015 à 19h14)

La gauche s'est qualifiée pour le second tour dans quelque 1 300 cantons. Parfois en tête, parfois en deuxième position, la plupart du temps aux côtés du FN. La question du désistement «républicain» se pose. Il s'agit, en cas de triangulaire, pour le candidat non-frontiste le moins bien placé, de laisser sa place.

A l'UMP, le président a une position stricte : tous les candidats de droite se maintiennent et en cas de duel entre le Front National et la gauche, l'UMP n'appelle à voter ni pour l'un, ni pour l'autre. L'UDI, allié de l'UMP pour ce scrutin, est un peu plus flexible sur la question et Jean-Christophe Lagarde a appelé à «faire barrage au FN» sans préciser les moyens à utiliser.

Au Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis a appelé dès dimanche soir au «désistement républicain», «là où la gauche ne peut concourir» (une position bien courageuse, puisque le binôme n'est de toute façon pas présent au second tour). Dans les autres cas, à savoir ceux dans lesquels le binôme de gauche est moins bien placé qu'un autre candidat dans une triangulaire, la situation est moins évidente.

La question semble se poser dans un peu plus de 90 cantons. Le Parti socialiste a indiqué étudier la situation au cas par cas. Le «désistement» s'applique sans équivoque lorsqu'un candidat de gauche est mieux placé. Et il s'applique également s'il y a un risque que le FN gagne. Ainsi, si dans un canton, la gauche a une bonne réserve de voix et que le FN ne fait pas un score important, elle pourrait se maintenir.

Les candidats ont jusqu'à mardi soir pour se désister. D'ores et déjà, le PS a notamment annoncé se désister à Nangis, en Seine-et-Marne, dans le canton de Friville-Escarbotin dans la Somme.