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Libération

Cigare

publié le 26 mars 2015 à 19h56

Le terme a fait irruption dans la campagne quand France Info a raconté lundi que Manuel Valls avait fumé un havane au soir du premier tour, soulagé que la majorité défaite ait (un peu) limité la casse. Pas vraiment les codes d'un Premier ministre socialiste dans l'imaginaire collectif. Et de quoi s'attirer les moqueries de Nicolas Sarkozy, lui-même amateur occasionnel de barreaux de chaise : «Il paraît qu'on lui a fait plaisir [en remportant le premier tour]. Dimanche, ce sera pas un cigare qu'il va fumer, mais la boîte entière !» a fanfaronné l'ancien chef de l'Etat, mercredi en meeting. Au même moment à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Marine Le Pen proposait de «renommer l'UMPS le club du havane puisqu'ils aiment fumer des gros cigares les pieds sur le bureau». Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a, lui, invité jeudi, avec beaucoup de classe, Carole Delga, secrétaire d'Etat chargée du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l'Economie sociale et solidaire, «que personne ne connaît», à «arrête[r] de fumer le cigare ou la moquette». Elle avait eu le tort d'annoncer des «nouvelles plutôt favorables»… quelques heures avant la hausse du chômage annoncée jeudi. Des propos partis en fumée.