Les socialistes corréziens n'y croyaient plus beaucoup, ce dimanche. Et ils avaient raison. Le fief de François Hollande est perdu. A gauche depuis 2008, la Corrèze repasse à droite à l'issue d'un scrutin bien moins serré qu'annoncé. Forte de quatre cantons acquis au premier tour, la droite pensait en remporter «facilement» cinq de plus, et un ou deux supplémentaires de manière moins certaine. Corrèze demain, la formation menée par le patron de l'UMP local, Pascal Coste, l'emporterait finalement beaucoup plus largement, avec au moins treize des dix-neuf cantons, dans un département où l'élection a davantage mobilisé que dans le reste de la France. Bernard Combes, maire et conseiller général (PS) de Tulle, conserve sans surprise le canton fief du Président, grâce à un bon report des voix de la gauche de la gauche. Un report qui aura, semble-t-il, manqué dans la plupart des autres cantons. Plus tôt dans la journée, Gérard Bonnet, le président du conseil général sortant et successeur de Hollande à ce poste, avait anticipé cette «bérézina dans pas mal de cantons si les voix de l'Alternative à gauche [Front de gauche, Europe Ecologie-les Verts, PCF et Nouvelle Donne, ndlr] ne se reportaient pas sur les candidats socialistes».
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