Sans surprise, la Somme, sous pilotage socialiste depuis 2008, bascule à nouveau dans le giron de la droite. Une victoire facilitée par le jeu des désistements républicains, qui a ramené à 4 (contre 12 possibles) le nombre de triangulaires sur le département et porté à 19 (sur 23 cantons) les duels opposant formations républicaines et extrême droite. De quoi réduire sensiblement la capacité de nuisance du FN, sorti des urnes en pole position dans la Somme à l’issue du premier tour avec 34,23% des suffrages.
Face à la menace, le front républicain a fait son office : la gauche s'est effacée dans cinq cantons, un seul binôme enfreignant la consigne nationale. La droite n'est cependant pas en reste. En dépit du «ni-ni» prôné par Sarkozy, elle a jeté l'éponge dans trois des cinq cantons où elle était qualifiée en 3e position. Et si elle s'est maintenue à Corbie et Roye, c'est sans l'investiture de l'UDI. Ce mécontentement des centristes a pris tout son sens hier : à Corbie, le FN remporte la triangulaire, envoyant ipso facto deux élus au conseil départemental.
Le FN en revanche n’a pas résisté en duel. A 20 h 30, le parti était en passe d’échouer contre la droite dans 10 cantons, et contre la gauche dans 7. Dans celui d’Amiens-1, le binôme PS l’emporte largement.