L'Essonne, fief de Manuel Valls, bascule à droite. La gauche n'y remporterait que 5 cantons sur 21 : une sorte de raclée. Le président PS sortant, Jérôme Guedj, a d'abord appelé à un changement de politique : «Gagner à Massy-Chilly n'efface pas la tristesse et la colère de voir le département basculer. Le sursaut, c'est urgent sinon bye-bye 2017…» a-t-il balancé sur Twitter, avant d'en remettre une couche devant les caméras : «Manuel Valls et François Hollande ont les clés pour changer de direction et retrouver nos électeurs qui sont restés à la maison.» Cette défaite n'est pas une surprise pour Guedj, le «frondeur». En campagne dans son canton de Massy, la semaine dernière, il parlait d'impuissance face à la contestation du «peuple de gauche», avant de lancer un pari : «Si on gagne dimanche, je danse toute la nuit sur la table.» L'homme qui danse ce soir dans l'Essonne se nomme Georges Tron. Le leader UMP du département gagne le canton de Draveil et part favori pour la présidence de l'Essonne. Mais la danse risque d'être courte. Son renvoi aux assises pour viols et agressions sexuelles, sur lequel doit statuer la Cour de cassation le 1er avril en vue d'un éventuel procès, pourrait lui porter préjudice au profit de François Durovray, conseiller régional UMP proche de Nicolas Dupont-Aignan.
Comme un symbole, l’Essonne vire à droite
par François Carrel
publié le 30 mars 2015 à 0h06
(mis à jour le 30 mars 2015 à 0h06)
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