Au bout du fil, Olivier Dartigolles, porte-parole du Parti communiste français, jubile : «Dans ce contexte préoccupant sur le plan politique, notre campagne a été exemplaire sur le terrain, comme le bilan de nos élus. Ce soir, on a marqué des points alors que toute la presse annonçait notre défaite.» Le Val-de-Marne, district de la ceinture rouge parisienne, dirigé par la place du Colonel-Fabien depuis 1976 reste aux mains du PCF, victorieux dans 14 cantons sur 25.
La bataille a été longue, rude et la gauche divisée au premier tour. Le président sortant, Christian Favier, a arpenté le bitume tout au long de la campagne avec le même discours : «Le choix est simple, soit on continue ensemble à travailler pour améliorer la vie des gens, soit on laisse la place à la droite. Et on risque d'en subir les conséquences. Mais je ne suis pas inquiet, dans le Val-de-Marne, la gauche, comme toujours, se rassemblera au second tour pour nous mener vers la victoire.»
La soirée du PCF aurait été quasi parfaite s’il n’y avait eu la défaite de Jean-Paul Dufrègne, le président sortant du conseil général de l’Allier. Dans cette enclave rurale du centre du pays, le communiste a perdu son siège au profit de l’Alliance UMP-UDI, pour une quarantaine de voix à peine.