Menu
Libération
Data

Les bascules de départements, historiques ou classiques ?

Sur 25 départements qui ont basculé à droite dimanche soir, 20 étaient déjà à droite en 1994.
Une personne vote à Marseille pour le second tour des départementales, le 29 mars 2015 (Photo Franck Pennant. AFP)
publié le 30 mars 2015 à 16h27

Au soir du second tour, au moins 25 département ont basculé de gauche à droite. Les conquêtes successives de la gauche depuis 1992 (l'année où elle était au plus bas) sont balayées. Avec 66 départements à droite (en attendant l'élection des présidents dans les quelques départements tangents), l'UMP et le centre se rapprochent des niveaux qu'ils connaissaient il y vingt ans.

Ainsi, 20 départements qui ont basculé en 2015 dans l'escarcelle de l'UMP étaient à droite jusqu'en 1994. Ils n'étaient plus que huit en 2004. La Corrèze a basculé à gauche en 2008 et l'Essonne en 1998. Ironie, ces conquêtes ont été faites alors que François Hollande était premier secrétaire, entre 1997 et 2008...

L'Allier est passé à droite puis est revenu aux communistes avant de revenir à droite. La Creuse, à gauche au lendemain des élections en 1992 est ensuite passée à droite, avant d'être reprise par la gauche en 2001 puis de se tourner à nouveau vers l'UMP en 2015.

Bascule historique dans les Bouches-du-Rhône et la Lozère

Cependant, le changement de majorité a été historique dans d'autres lieux. Ainsi, la droite n'avait jamais gagné dans les Bouches-du-Rhône depuis que le département existe. A gauche depuis 1976, le Territoire de Belfort et les Côtes-d'Armor sont également tombés dans les mains de l'UMP. Une autre victoire historique, qui est également la seule conquête de la gauche, a eu lieu en Lozère, où la gauche n'avait jusqu'alors jamais gouverné.