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Histoire

Faux tract : Le Pen relaxée, Mélenchon en colère

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publié le 19 mai 2015 à 19h36

Condamnée en première instance à 10 000 euros d'amende, la présidente du FN Marine Le Pen a été relaxée, mardi, par la cour d'appel de Douai (Nord) dans l'affaire dite du «faux tract» de Jean-Luc Mélenchon en faveur de l'immigration maghrébine. Elle avait été citée à comparaître pour «manœuvre frauduleuse» et publication d'un montage sans le consentement de l'intéressé, réalisé dans le cadre de la campagne des législatives de 2012 opposant les deux candidats dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais.

Mardi, la cour d'appel a estimé qu'il n'était pas démontré que la candidate FN ait été à l'origine de la contrefaçon et de la distribution du faux tract. Fin mai 2012, ses équipes avaient distribué un tract - qu'elle avait ensuite dit «assumer» politiquement - comportant une photo de Mélenchon et l'une de ses phrases, prononcée lors d'un discours à Marseille le 14 avril précédent : «Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb.» Le message était suivi d'un «Votons Mélenchon !» rédigé en arabe. Mardi, le maire FN d'Hénin-Beaumont, Steeve Briois, a salué «un cinglant désaveu au système et à la caste», Jean-Luc Mélenchon jugeant, lui, que «la bande des trois, UMP, PS et FN, a marché main dans la main pour sauver le soldat Le Pen pourtant pris la main dans le sac».