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Marine Le Pen relaxée dans le procès du «faux tract» de Jean-Luc Mélenchon

La présidente du Front national a été relaxée mardi par la cour d’appel de Douai (Nord), dans l’affaire du «faux tract» de Jean-Luc Mélenchon en faveur de l’immigration maghrébine.
Photo d'archives datant du 2 juin 2012 montrant Marine le Pen et Jean-Luc Mélenchon au cours d'un échange portant sur de prétendus «faux tracts». (Photo Philippe Huguen. AFP)
publié le 19 mai 2015 à 15h42

Marine Le Pen avait été citée à comparaître pour «manœuvre frauduleuse» et publication d'un montage sans le consentement de l'intéressé, réalisé dans le cadre de la campagne des élections législatives de 2012 opposant les deux candidats dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais.

La procédure avait été lancée par Jean-Luc Mélenchon qui accusait la présidente du FN d'avoir pris part à la distribution, fin mai 2012, d'un faux tract qui comportait sa photo et reproduisait une phrase qu'il avait prononcée lors d'un discours à Marseille, en avril 2012 : «Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb.» Le document, sur fond vert, la couleur de l'islam, comportait la mention «Votons Mélenchon» et sa traduction dans un arabe approximatif.

Marine Le Pen avait été condamnée en première instance à 10 000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Béthune (Pas-de-Calais).

Mardi, la cour a estimé qu’au vu des éléments transmis par la partie civile, il n’était pas démontré que Marine Le Pen ait été à l’origine de la contrefaçon et de sa distribution, ni qu’elle ait engagé sa responsabilité pénale en qualité d’auteur ou de complice.

Dans un communiqué publié sur son blog, Jean-Luc Mélenchon réagit : «Je dénonce de tels dysfonctionnements de la police et de la justice qui laissent impunies des violations de règles fondamentales de la démocratie.» Le député européen estime que la présidente du Front national a reçu le soutien «de la part des sommets d'abord UMP puis PS du ministère de la Justice» et conclut : «dorénavant, chacun peut éditer de faux tracts sous le sigle de l'UMP du PS et du FN sans craindre d'ennui en utilisant le cas échéant pour sa défense la jurisprudence Le Pen Hénin-Beaumont.»