Un numéro de claquettes à quatre. Avant le vote des militants PS en vue du congrès de Poitiers (lire pages 12-13), François Hollande, Stéphane Le Foll, Michel Sapin et Jean-Christophe Cambadélis en ont fait des caisses sur le prélèvement de l'impôt à la source, vieille revendication fiscale des socialistes et promesse de campagne en 2012. Mardi soir à Carcassonne, le chef de l'Etat a tourné autour du pot : «La dématérialisation des prélèvements préfigure ce qui pourra être fait sur le prélèvement à la source.» Une phrase floue qui a permis au premier secrétaire du PS d'emballer les militants en affirmant que Hollande «vient d'annoncer le prélèvement à la source». Mercredi, le porte-parole du gouvernement a confirmé que c'était «l'idée». Puis le ministre de l'Economie a souligné que le processus pourrait être lancé «dès l'année 2016 et 2017». D'ici là, on aura changé de congrès.
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