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Libération

La métropole du Grand Paris et NKM tiennent le cap

La création de la métropole est maintenue pour 2016, comme le veut le gouvernement. Echec en revanche pour empêcher Nathalie Kosciusko-Morizet d'en devenir la présidente.
Nathalie Kosciusko-Morizet, au congrès fondateur du parti Les Républicains, le 30 mai. (Photo Stéphane de Sakutin. AFP)
publié le 17 juin 2015 à 18h26

Douche écossaise pour le gouvernement en commission des lois, tandis que la loi sur la nouvelle organisation des territoires (Notre) arrive en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, avec son volet sur le Grand Paris.

Côté eau chaude, le gouvernement a pu faire rétablir la création de la métropole au 1er janvier 2016 par la commission des lois. Cela alors que le Sénat l'avait repoussée d'un an, à 2017. Le risque d'un enlisement de longue durée était réel, d'autant que Claude Bartolone, désormais tête de liste du PS pour les régionales en Ile-de-France, avait approuvé ce report.

Côté eau froide en revanche, le jet est désagréable. Le futur conseil métropolitain étant dominé par la droite, le gouvernement avait imaginé un mode de désignation des conseillers qui, de fait, excluait Nathalie Kosciusko-Morizet d'une éventuelle présidence. «Ce dispositif est vraiment à la tête du client ou, en l'occurrence, à la tête de la cliente», a dénoncé NKM en commission, soutenue par la droite qui a parlé «d'amendement anti-NKM». Mais soutenue aussi, de fait, par le président de la commission, le socialiste Jean-Jacques Urvoas, qui s'est abstenu sur le vote. «Je préfère que le gouvernement vienne défendre sa position dans l'hémicycle», a-t-il expliqué. L'amendement a été repoussé.

Mais à droite comme à gauche, la métropole du Grand Paris n’en finit pas de poser des problèmes. A droite, il va falloir se mettre d’accord sur le premier président de l’institution. Même si le gouvernement ne parvient pas à bloquer une candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet, cette dernière est loin de faire l’unanimité dans son camp.

Quant à la gauche, elle se trouve face au mystère Bartolone. Un temps partisan d’une métropole qui aille jusqu’aux cathédrales du bassin parisien, puis d’une métropole puissante resserrée sur la petite couronne, le voilà partisan d’un report du projet aux calendes et plus régionaliste que jamais. Comprenne qui pourra...