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Libération
A chaud

Le maire FN de Hayange conserve son mandat

Fabien Engelmann était sous la menace d'une destitution en raison d'irrégularités dans ses comptes de campagne. Le Conseil d'Etat a décidé mercredi de lui laisser son mandat.
Fabien Engelmann devant la mairie d'Hayange, le 29 mai 2015. (Photo Pascal Bastien)
publié le 17 juin 2015 à 15h36

Fin du suspense à Hayange: Fabien Engelmann, maire FN de cette commune de Moselle, conservera son mandat. Ainsi en a décidé, mercredi, le Conseil d'Etat, qui se prononçait sur des irrégularités dans les comptes de campagne de l'édile. Une nouvelle dont se sont aussitôt réjouis les frontistes de Hayange et d'ailleurs, tel le nouveau responsable du FN mosellan :

Une enquête avait été ouverte en septembre 2014 après qu'une ancienne adjointe d'Engelmann, entrée en dissidence, l'a accusé de pratiques frauduleuses. Selon elle, une partie des dépenses de campagne aurait été réglée par des colistiers du candidat FN et non par son mandataire financier, comme l'exige la loi : produits alimentaires, frais postaux, impression de tracts… Le tout pour un total de 1 939 euros, soit 14,22% du total des dépenses de campagne. En décembre, le tribunal administratif de Strasbourg avait condamné Fabien Engelmann à un an d'inéligibilité, assorti d'une démission d'office. En clair, le maire FN aurait perdu son siège sans possibilité de concourir au nouveau scrutin.

L'intéressé avait aussitôt fait appel auprès du Conseil d'Etat. Celui-ci a confirmé que les dépenses en question représentaient bel et bien des fautes, quoique certaines d'entre elles aient été régularisées avant la fin de la campagne. Le Conseil a donc maintenu l'annulation des comptes de campagne frontistes, dont une partie restera ainsi à la charge d'Engelmann. En revanche, poursuit le Conseil d'Etat, «le montant total de ces dépenses [...] est tout de même demeuré limité». Trop pour être qualifié de «manquement d'une particulière gravité», et donc pour déchoir Fabien Engelmann de son mandat.

Celui-ci a salué par communiqué «la clairvoyance des magistrats», et dénoncé tous ceux qui «ont porté atteinte à [son] honneur dans le but de [le] ridiculiser et de [le] briser».