Fin du suspense à Hayange: Fabien Engelmann, maire FN de cette commune de Moselle, conservera son mandat. Ainsi en a décidé, mercredi, le Conseil d'Etat, qui se prononçait sur des irrégularités dans les comptes de campagne de l'édile. Une nouvelle dont se sont aussitôt réjouis les frontistes de Hayange et d'ailleurs, tel le nouveau responsable du FN mosellan :
À #Hayange, @FabienEngelmann reste maire ! Les habitants applaudissent et entonnent une Marseillaise. Bravo Fabien ! pic.twitter.com/j2wqi8nrb7
— Kévin Pfeffer 🇫🇷 (@K_Pfeffer) June 17, 2015
Une enquête avait été ouverte en septembre 2014 après qu'une ancienne adjointe d'Engelmann, entrée en dissidence, l'a accusé de pratiques frauduleuses. Selon elle, une partie des dépenses de campagne aurait été réglée par des colistiers du candidat FN et non par son mandataire financier, comme l'exige la loi : produits alimentaires, frais postaux, impression de tracts… Le tout pour un total de 1 939 euros, soit 14,22% du total des dépenses de campagne. En décembre, le tribunal administratif de Strasbourg avait condamné Fabien Engelmann à un an d'inéligibilité, assorti d'une démission d'office. En clair, le maire FN aurait perdu son siège sans possibilité de concourir au nouveau scrutin.
L'intéressé avait aussitôt fait appel auprès du Conseil d'Etat. Celui-ci a confirmé que les dépenses en question représentaient bel et bien des fautes, quoique certaines d'entre elles aient été régularisées avant la fin de la campagne. Le Conseil a donc maintenu l'annulation des comptes de campagne frontistes, dont une partie restera ainsi à la charge d'Engelmann. En revanche, poursuit le Conseil d'Etat, «le montant total de ces dépenses [...] est tout de même demeuré limité». Trop pour être qualifié de «manquement d'une particulière gravité», et donc pour déchoir Fabien Engelmann de son mandat.
Celui-ci a salué par communiqué «la clairvoyance des magistrats», et dénoncé tous ceux qui «ont porté atteinte à [son] honneur dans le but de [le] ridiculiser et de [le] briser».