La polémique sur le salaire du judoka Teddy Riner a levé un nouveau coin de voile sur le système Balkany. Dans un rapport cinglant (à consulter sur le site de Libé ) qui doit être discuté ce lundi en conseil municipal, et que Libération publie en intégralité, la chambre régionale des comptes s'intéresse de près aux finances du Levallois Sporting Club (LSC). Fondé en 1983 par Patrick Balkany, il affichait l'an dernier plus de 2 millions d'euros de dettes.

Le club est étrillé pour sa gestion des grands événements. Le rapport évoque des manifestations au «budget mal maîtrisé».La chambre souligne l'«organisation atypique» d'une dizaine de galas de boxe depuis 2008 - faisant intervenir conjointement le LSC, la ville et une société -, insistant sur «la totale opacité qui recouvre le bilan financier de ces opérations».Les boxeurs étaient parfois payés en liquide et les intermédiaires choyés : le club a versé 257 000 euros à l'Américain Don King en 2008. La chambre s'intéresse aussi à un boxeur, présenté sous le nom de «Monsieur X», en réalité Souleymane M'Baye. Recruté en 2002, initialement salarié, l'homme a ensuite été payé en cachets. Entre 2007 et 2010, Monsieur X combat trois fois à Levallois, empochant 40 000 euros à chaque fois. Puis en 2011, le boxeur touche 115 000 euros pour sa préparation aux championnats du monde WBA à Marrakech.

Retiré depuis de la compétition, il est de nouveau salarié du club. Pour la chambre régionale des comptes, cette gestion est d’autant plus problématique qu’elle repose largement sur des subventions publiques.