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A Nice, Christian Estrosi et Patrick Sébastien sous les huées

Le maire de Nice a été sifflé dans sa ville, en direct samedi soir sur France 2. L'opération de com orchestrée par son «vieil ami» était presque parfaite...
Patrick Sébastien et Christian Estrosi font face aux sifflets d'un public niçois semble-t-il hostile au maire de la ville. (Capture d'écran)
publié le 21 juin 2015 à 18h48

Le fanfaron Patrick Sébastien animait samedi soir en direct sur France 2 la joyeuse émission Fête de la musique, du soleil et des tubes, à Nice. Alors que les artistes se succèdent sur scène, le long d'une promenade des Anglais noire de monde, l'animateur blond platine introduit, ô surprise, son «très vieil ami» Christian Estrosi, accessoirement maire de Nice (LR), qui attend sagement en coulisse. Dans une ville qui semble toute acquise à la cause du soldat Estrosi (qui ne cesse d'accumuler les sorties hasardeuses sur la menace «islamo-fasciste»), des huées s'élèvent depuis la foule. Et oui, à Nice, le «prince de la ville» malmené alors qu'il terrasse ses opposants à chaque élection.

A côté, on entend l'animatrice Virginie Guilhaume lâcher un «ah non  !» désapprobateur. Hérissé, le grand bonhomme en mousse lève le menton, fixe le public et adresse un inquisiteur  : «Je ne vous permets pas…» Ah bon ? «Je vous demande de vous arrêter.» Mort de rire. Devant un tel affront à son amitié débordante, Patrick Sébastien se glisse dans les habits de l'avocat d'Estrosi  : «Votre maire, il a quand même été champion de France de moto.» OK, respect !

Les huées se poursuivent, alors Patrick Sébastien tranche d'un  «moi [sous-entendu : à l'inverse de vous, vilain public, ndlr], j'ai envie qu'il vienne me faire un bisou». France 2 insère à l'écran un tweet  : «Grosse ambiance dans la maison  !!!» Patrick Sébastien  : «Salut mon Christian […], ça, c'est la politique. Laisse-faire, laisse faire…» Et le maire de la ville de dire à quel point il remercie les Niçois présents, mais aussi son «vieil ami». Entre divertissement et politique, le mélange des genres est total, et l'embarras avec.