Le fanfaron Patrick Sébastien animait samedi soir en direct sur France 2 la joyeuse émission Fête de la musique, du soleil et des tubes, à Nice. Alors que les artistes se succèdent sur scène, le long d'une promenade des Anglais noire de monde, l'animateur blond platine introduit, ô surprise, son «très vieil ami» Christian Estrosi, accessoirement maire de Nice (LR), qui attend sagement en coulisse. Dans une ville qui semble toute acquise à la cause du soldat Estrosi (qui ne cesse d'accumuler les sorties hasardeuses sur la menace «islamo-fasciste»), des huées s'élèvent depuis la foule. Et oui, à Nice, le «prince de la ville» malmené alors qu'il terrasse ses opposants à chaque élection.
A côté, on entend l'animatrice Virginie Guilhaume lâcher un «ah non !» désapprobateur. Hérissé, le grand bonhomme en mousse lève le menton, fixe le public et adresse un inquisiteur : «Je ne vous permets pas…» Ah bon ? «Je vous demande de vous arrêter.» Mort de rire. Devant un tel affront à son amitié débordante, Patrick Sébastien se glisse dans les habits de l'avocat d'Estrosi : «Votre maire, il a quand même été champion de France de moto.» OK, respect !
Les huées se poursuivent, alors Patrick Sébastien tranche d'un «moi [sous-entendu : à l'inverse de vous, vilain public, ndlr], j'ai envie qu'il vienne me faire un bisou». France 2 insère à l'écran un tweet : «Grosse ambiance dans la maison !!!» Patrick Sébastien : «Salut mon Christian […], ça, c'est la politique. Laisse-faire, laisse faire…» Et le maire de la ville de dire à quel point il remercie les Niçois présents, mais aussi son «vieil ami». Entre divertissement et politique, le mélange des genres est total, et l'embarras avec.