C'était il y a deux ans : pour contenter tout le monde après le calamiteux épisode Fillon-Copé, l'UMP avait dévoilé un organigramme présentant la bagatelle de 20 vice-présidents du parti. Une «armée mexicaine» alors largement raillée par le reste de la classe politique et les médias. Avec Les Républicains (LR), la tête, réduite au triumvirat Nicolas Sarkozy–Nathalie Kosciusko-Morizet–Laurent Wauquiez, s'est allégée. Mais le corps est toujours aussi gros. Le nouvel organigramme de l'ex-UMP, dévoilé jeudi (et où, c'est à peine perceptible, NKM domine Wauquiez d'un quart de centimètre, comme sur l'ancienne mouture), comporte pas moins de 124 noms, des conseillers politiques de l'ancien président de la République au délégué national aux rapatriés, en passant par la commission nationale d'investiture, le comité des outre-mer et la petite soixantaine de secrétaires nationaux…
Une ribambelle de «responsables» que le PS serait bien en mal de pointer du doigt. Samedi, Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du parti, a présenté la composition du secrétariat national, composé de 87 personnes. Et encore, c'est gentiment laisser de côté le bureau national (83 membres) et le conseil national (344 membres…)
Chacun son armée, donc. Et ses petits arrangements avec la parité. Aucun des deux partis ne compte en effet autant de femmes que d’hommes au sein de son organigramme. A LR, on dénombre 75 hommes pour 49 femmes, soit une proportion 60-40. Au PS, c’est à peine mieux : 38 femmes (44%) pour 49 hommes (56%)… Et c’est même pire aux postes les plus importants. Chez Les Républicains (triumvirat présidentiel, conseillers politiques, porte-parole, secrétaires généraux adjoints, trésorier, etc.), il n’y a que 8 femmes pour 24 postes, soit pile un tiers. C’est légèrement mieux qu’au Parti socialiste : 6 femmes pour 13 hommes aux 19 postes majeurs (secrétaires nationaux auprès du Premier secrétaire et en charge d’un pôle). Bref, même si les attributions se diversifient – on trouve des secrétaires nationales en charge de la défense ou des sports au PS, de la sécurité ou de la fiscalité à LR –, il reste pas mal de boulot…