Les centristes de l’UDI et les troupes de Nicolas Sarkozy iront ensemble à la bataille des régionales. Tout a été finalisé ce week-end.

Sur les sept régions que la droite espère reconquérir à l’occasion, les centristes conduiront les listes en Normandie, avec Hervé Morin, l’ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy ; dans la région Centre, avec Philippe Vigier, le président du groupe UDI à l’Assemblée ; et en Bourgogne-Franche Comté, avec François Sauvadet.

Ce dernier bénéficie du soutien LR face à son concurrent Alain Joyandet qui briguait également pour LR l'investiture. «Au final, c'est le parti Les Républicains qui lâche. Le gros cède au petit. Aujourd'hui, les centristes ne sont plus obligés de passer sous les fourches caudines du parti dirigé par Nicolas Sarkozy. Nous sommes en train de réinstaller l'UDF», se réjouit un parlementaire UDI.

Pour obtenir ces têtes de liste, les centristes renoncent à mener une liste indépendante en Ile-de-France conduite par Chantal Jouanno et se rangeront derrière celle de Valérie Pécresse. Le Modem pourrait également rejoindre cette alliance.

En Rhône-Alpes-Auvergne, les centristes pourraient rejoindre la liste conduite par Laurent Wauquiez, dont les propos très droitiers ont longtemps fait figure de repoussoir aux yeux de l’UDI.

L’accord devrait également préciser la répartition des sièges sur les listes entre les deux formations dans une proportion de deux tiers pour LR et d’un tiers pour l’UDI. Avec quelques entorses dans certaines régions où en poids électoral, les centristes rivalisent avec leur allié de droite.

Les deux formations vont devoir également s’entendre sur une charte d’éthique et de gouvernance fixant les règles du jeu pour ces nouvelles majorités en cas de victoire. L’UDI devrait à son tour valider cet accord la semaine prochaine.