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Libération

En Tunisie, Sarkozy veut une alliance avec le parti présidentiel

Lors d'une intervention devant les responsables de Nidaa Tounès, à Tunis, le président du parti Les Républicains est resté générique, ressassant ce qu'il avait déjà dit le matin-même.
Nicolas Sarkozy au musée du Bardo, à Tunis, le lundi 20 juillet. (Photo Fethi Belaid. AFP)
publié le 20 juillet 2015 à 21h15

Ce lundi en début de soirée, Nicolas Sarkozy et sa délégation de Républicains se sont retrouvés devant une salle pleine de quelque 300 résidents français en Tunisie, invités et responsables politiques du parti présidentiel, Nidaa Tounès, dans le très sélect hôtel The Residence de la banlieue chic de Gammarth. L'objectif de la réunion était le lancement d'un accord entre les deux partis. Un projet aux contours encore flous. «Il s'agit surtout d'une déclaration de principe à ce stade, explique-t-on du côté des Républicains. Nous devons savoir ce que veulent nos amis que nous considérons comme le parti le plus proche de nos idées.»

Nicolas Sarkozy a profité de la tribune offerte pour s'en prendre au «leadership» de la coalition internationale «qui ne se donne les moyens de gagner la guerre contre Daech», dénonçant «un problème de volonté». Pour l'ancien président de la République, la Tunisie, «seul pays à avoir réussi son printemps arabe», est particulièrement menacé car «Daech est là, à moins de 100km de vos frontières [autrement dit en Libye, ndlr]

Outre l'aspect sécuritaire, Nicolas Sarkozy a demandé à l'Europe d'aider économiquement la Tunisie : «S'il n'y a pas de travail au sud de la méditerranée, on ne pourra pas réguler le flux migratoire au sud». Comme il l'avait déjà fait le matin même, Nicolas Sarkozy a répété que 20% de l'aide accordée à la Grèce serait suffisant pour aider la Tunisie.

Un discours général qui n'a pas emballé l'assistance hormis les admirateurs, venus nombreux. «C'était un discours politique sans rien de concret, expliquent deux amis présents. Mais c'est dur de concrétiser quoi que ce soit dans cette période. Au moins il n'a pas fait de politique française et ça est un bon point.» «Ici, c'est l'illustration de la guerre des barbares contre la civilisation», avait-il déclaré quelques heures plus tôt.