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Libération

Patrick Balkany reste interdit de sortie du territoire

Le député et maire de Levallois est mis en examen pour des propriétés non déclarées à l'étranger. La justice veut éviter qu'une sortie à l'étranger lui permette de déplacer des fonds.
Le député-maire de Levallois-Perret Patrick Balkany (Les Républicains), le 23 juin 2015 à l'Assemblée nationale (Photo Patrick Kovarik. AFP)
par AFP
publié le 22 juillet 2015 à 16h19
(mis à jour le 22 juillet 2015 à 18h22)

Patrick Balkany reste interdit de voyager hors de France, mesure confirmée début juillet par la justice qui s’intéresse notamment à une villa au Maroc dont le député et maire de Levallois (Hauts-de-Seine) nie être propriétaire.

Contacté, l'avocat de l'élu Les Républicains, Grégoire Lafarge, a dénoncé un contrôle judiciaire «inadapté juridiquement, inutilement humiliant et excessif». «Mon client conteste l'ensemble des faits qui lui sont reprochés», a ajouté Me Lafarge, regrettant une violation du secret de l'instruction.

Dans son arrêt du 2 juillet, la cour d'appel de Paris considère «qu'il existe, malgré les dénégations de l'intéressé, des éléments et raisons rendant plausible l'implication de M. Patrick Balkany» dans des faits de corruption passive et de blanchiment de fraude fiscale, qui lui valent sa mise en examen.

Selon la cour, «l'essentiel des avoirs patrimoniaux de Patrick Balkany (et de son épouse) sont domiciliés à l'étranger (Maroc, Liechtenstein, Singapour pour ce qui est connu à ce jour, mais qui n'est pas forcément exhaustif)» et «toute sortie vers l'étranger pourrait être mise à profit» pour éventuellement bouger des fonds.

La cour insiste aussi sur la nécessité d'éviter les contacts entre les protagonistes, «même si l'autorité judiciaire n'est pas suffisamment naïve pour penser que cela n'a pas pu déjà être fait».

Isabelle Balkany a reconnu posséder une villa antillaise à Saint-Martin, ajoutant que son mari n'était pas concerné et que le bien avait été financé par le fruit d'un héritage. Patrick Balkany et son épouse nient en revanche être propriétaires d'une villa à Marrakech où ils se rendaient régulièrement, affirmant qu'elle était louée par un membre de leur famille, ce que leur fils a confirmé aux enquêteurs. Mais selon une source judiciaire, le couple avait la «jouissance véritable et effective» de cette demeure.