«Dans les faits, la présence d’un parti écologiste est absolument indispensable. Mais il faut discuter de la forme qu’il doit prendre. EE-LV a besoin d’avancer sur la question économique. Il faut arrêter d’opposer écologie, économie et entreprises. Toutes ces questions sont liées : regardez, par exemple, l’importance que prend l’économie soutenable. Il faut réincarner l’écologie dans sa problématique économique. Il faut lier les deux. Sinon, c’est voué à l’échec. Il ne peut pas y avoir d’écologie sans raisonnement économique. Par exemple, sur les énergies renouvelables, la question de l’économie du nucléaire et la prise en compte de critères environnementaux fiables dans la dépense publique.
«Pendant de longues années, ce parti ne s’est pas occupé de l’économie, de l’entreprise. Il était déconnecté de ce qu’il se passait dans la vie réelle. Mais dans ce domaine, je sens qu’il y a une amélioration pour ce qui est du travail que l’on observe chez leurs élus. Ils montrent des signes d’avancées très intéressants. Ils se soucient de plus en plus des questions économiques. Mais on revient de très loin. Je suis prête à en discuter avec eux, il y a une réelle volonté chez certains d’aller dans ce sens, c’est déjà bien. Mais il n’y a pas encore de réelle unité.
«D’après moi, l’écologie n’est ni de droite ni de gauche. Il y a eu une appropriation excessive de certains sujets par le mouvement écologique. On peut avoir une sensibilité environnementale sans se reconnaître dans ce parti.»