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Libération

«L’euro est un lacet pour nous étrangler.»

publié le 30 août 2015 à 19h36

Jean-Luc Mélenchon a clôturé dimanche l'université d'été du Parti de gauche (PG), à Toulouse, devant un amphithéâtre comble. L'ex-sénateur socialiste évoque désormais clairement la sortie des traités et de l'euro. Plan A : «On discute, nous ne pouvons pas accepter que l'Europe continue avec les traités actuels. C'est le constat du réel, ça ne marche pas.» Si les négociations échouent, «très bien, plan B. Vous restez entre vous. Nous n'avons rien à faire dans cet euro». Conséquence de l'épisode grec, le parti et la base se montrent de plus en plus eurosceptiques. Une situation qui pousse l'économiste Jacques Sapir (lire édito p. 6) à prôner un «front de libération nationale» anti-euro regroupant le FN, Debout la France (Dupont-Aignan) et le PG.

Mélenchon balaie cette invitation en se référant à 1984 de George Orwell : «Le vol des mots, leur falsification, c'est une manière d'empêcher de penser. Les mots, il faut les organiser. Pauvre Sapir qui ne trouve rien de mieux à faire que de ressortir de sa boîte Mme Le Pen…» Pour éviter toute confusion avec le Front national sur l'Europe, Mélenchon décide de faire «une clarification des mots pour qu'on ne les utilise pas contre nous». «L'indépendance, c'est la capacité de dire oui et non. Nous, au PG, nous sommes les champions d'un nouvel indépendantisme français, universel, lance-t-il. Nous servons les causes de l'intérêt général humain, quelles que soient leur couleur de peau, leur religion, ce qui est le contraire de ce que raconte Mme Le Pen.»