La (mini) polémique est partie d'une info RTL, titrée «Quand le cours d'enseignement civique perpétue des clichés sexistes». En cause, l'une des fiches mises à disposition des enseignants pour préparer leur nouveau cours d'enseignement moral et civique. Thème de la séance : «Les discriminations sexistes, travail sur les stéréotypes». Cette séance destinée aux élèves de 3e débute par «un «brainstorming sur les différences entre les filles et les garçons», d'environ un quart d'heure. Puis, affirme RTL : «Le professeur entre en action pour donner des exemples d'hommes avec des caractéristiques de femmes et de femmes avec des caractéristiques d'hommes. C'est écrit noir sur blanc : Billy Elliot fait de la danse, il a des "caractéristiques féminines". Autre exemple : Laurence Parisot ou Angela Merkel sont citées pour avoir des "rôles masculins" et de pouvoir.» Trois heures après, un mail du cabinet de la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem démine : «S'il est bien demandé aux élèves d'identifier les caractéristiques "masculines" et "féminines" de chacun des personnages, c'est justement pour mieux permettre aux élèves d'identifier ces stéréotypes qui sont encore très présents et d'échanger avec eux sur l'égalité des droits entre les filles et les garçons.» En clair, il faut bien énoncer ces clichés pour mieux les dénoncer. «Afin que cette polémique stérile cesse», le ministère a fait préciser les fonctions de Merkel et Parisot. Et rappelé l'objectif de cet exercice : la prise de conscience des stéréotypes. M.P.
En classe, il faut bien énoncer les clichés sexistes pour les dénoncer
par Marie Piquemal
publié le 15 septembre 2015 à 21h26
(mis à jour le 15 septembre 2015 à 21h26)
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