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Régionales

François Sauvadet se rêve en duc de Bourgogne

Le député UDI promet de quitter l'Assemblée nationale à l'issue des régionales. Il estime que les parlementaires ne servent plus à rien et que le poids des nouvelles grands régions lui permettra davantage de jouer un rôle face à l'exécutif.
Le candidat LR-UDI François Sauvadet, le 5 septembre. (Sébastien Bozon.AFP)
publié le 16 septembre 2015 à 19h00

Juré, craché ! Le président centriste du conseil départemental de Côte d'Or, François Sauvadet, le promet. Elu ou pas à la tête de la future grande région Bourgogne-Franche Comté en décembre, l'ancien président du groupe Nouveau centre à l'Assemblée nationale abandonnera son fauteuil de député. Promesse de bourguignon ! Pas celle d'un gascon... Motif invoqué par le député, élu sans discontinué depuis 1993 : Hollande a tué les députés. «Aujourd'hui, le chef de l'Etat ne cherche qu'à renouer le dialogue avec sa majorité en cours de dislocation et d'étiolement. C'est un dialogue exclusif. Nous ne servons à rien. L'opposition ne peut plus jouer son rôle», déplore François Sauvadet, qui s'était déjà posé la même question en mars dernier lors des élections départementales.

Rééquilibrage entre le législatif et l'exécutif

Mais pas question pour Sauvadet d'admettre qu'un député de droite ne se trouvait guère dans une position plus confortable face à un gouvernement issu de sa majorité. Ces derniers ayant eu souvent eu tendance à considérer leurs élus comme de simples godillots, en rang au coup de sifflet pour voter les textes gouvernementaux. «Je n'ai jamais eu cet état d'esprit. Et face à l'impuissance de l'Etat, demain les grandes régions et leurs élus auront entre les mains le pouvoir de faire et d'agir», affirme François Sauvadet. Lequel ajoute que la République dans son ensemble n'échappera pas à un rééquilibrage des pouvoirs entre le législatif et l'exécutif. Une réforme institutionnelle qui passerait par l'instauration d'une dose de proportionelle aux prochains scrutins législatifs – projet autour duquel François Hollande n'a pas réussi, depuis le début de son quinquennat, à trouver chez les centristes des alliés fiables.