Gérard Bapt, le retour. Le député socialiste de Haute-Garonne espère se rendre, une nouvelle fois, en Syrie. «Ce serait, si ça a lieu, un voyage strictement privé. Et je ferai en sorte d'éviter les dérapages dont j'ai été en quelque sorte victime au retour du précédent», dit-il. L'hiver dernier, Bapt, président du groupe parlementaire d'amitié France-Syrie, s'était rendu à Damas avec quatre députés de l'opposition, pour un voyage dont le point d'orgue était une rencontre avec Bachar al-Assad (à laquelle Bapt n'a pas participé). A son retour, il avait eu le droit à une convocation, rue de Solferino, pour s'expliquer sur sa virée en Syrie sans autorisation «officielle».
Cette fois, alors que la France s'apprête, dans les prochaines semaines, à mener des attaques aériennes contre l'Etat islamique en Syrie, Gérard Bapt organise son voyage. La semaine passée, il s'est entretenu avec le Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée, pour lui «faire part» de ses intentions : se rendre avec une «délégation humanitaire» pour venir en aide «à la population syrienne». Sur place, il en profitera, aussi, pour faire un peu de politique parce que la situation a changé («le Premier ministre a bien dit que la solution politique passerait aussi par des éléments du régime, donc par la conservation de l'ossature de l'Etat syrien»). «Bruno Le Roux a écouté ma requête et pris des notes», explique le député. Dans la foulée, il a envoyé une lettre au Premier ministre et demandé une «audience» à François Hollande. Sans retour pour le moment, mais il dit espérer «une réponse rapide».