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Libération
Récit

Le député Gérard Bapt veut qu'on l'autorise à retourner en Syrie

Le parlementaire socialiste espère se rendre une nouvelle fois à Damas alors que sa dernière escapade n'avait pas été appréciée à Paris. Il a fait part de son projet «humanitaire» à François Hollande et Manuel Valls.
Le député PS Gérard Bapt, à l'Assemblée nationale, en 2011. (Photo Jacques Demarthon.AFP)
publié le 16 septembre 2015 à 14h50

Gérard Bapt, le retour. Le député socialiste de Haute-Garonne espère se rendre, une nouvelle fois, en Syrie. «Ce serait, si ça a lieu, un voyage strictement privé. Et je ferai en sorte d'éviter les dérapages dont j'ai été en quelque sorte victime au retour du précédent», dit-il. L'hiver dernier, Bapt, président du groupe parlementaire d'amitié France-Syrie, s'était rendu à Damas avec quatre députés de l'opposition, pour un voyage dont le point d'orgue était une rencontre avec Bachar al-Assad (à laquelle Bapt n'a pas participé). A son retour, il avait eu le droit à une convocation, rue de Solferino, pour s'expliquer sur sa virée en Syrie sans autorisation «officielle».

Cette fois, alors que la France s'apprête, dans les prochaines semaines, à mener des attaques aériennes contre l'Etat islamique en Syrie, Gérard Bapt organise son voyage. La semaine passée, il s'est entretenu avec le Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée, pour lui «faire part» de ses intentions : se rendre avec une «délégation humanitaire» pour venir en aide «à la population syrienne». Sur place, il en profitera, aussi, pour faire un peu de politique parce que la situation a changé («le Premier ministre a bien dit que la solution politique passerait aussi par des éléments du régime, donc par la conservation de l'ossature de l'Etat syrien»). «Bruno Le Roux a écouté ma requête et pris des notes», explique le député. Dans la foulée, il a envoyé une lettre au Premier ministre et demandé une «audience» à François Hollande. Sans retour pour le moment, mais il dit espérer «une réponse rapide».