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800 migrants évacués dans le calme à Paris

Des places d'hébergement d'urgence pour une durée d'un mois leur ont été proposées.
Evacuation ce matin du camp d'Austerlitz ou s'étaient réfugiés plus de 500 migrants. (Photo Martin Colombet. Hanslucas pour Libération)
publié le 17 septembre 2015 à 7h24
(mis à jour le 17 septembre 2015 à 9h49)

Reportage photo : Martin Colombet, Hans Lucas pour Libération

L'opération était annoncée, elle s'est déroulée dans le calme. Les services sociaux et de la Ville de Paris ont évacué ce jeudi matin les campements de migrants d'Austerlitz (XIIIe arrondissement) et de la mairie du XVIIIe arrondissement. Au total, ce sont près de 800 personnes qui ont été «mises à l'abri», selon la terminologie des pouvoirs publics, qui refusent de parler d'«évacuation». Les travailleurs sociaux avaient dénombré 150 migrants à la mairie du XVIIIe, mais les effectifs ont énormément gonflé depuis 24 heures, jusqu'à atteindre 395 personnes. A Austerlitz, 404 personnes ont accepté l'offre de relogement.

Selon la mairie, chaque personne se voit proposer un hébergement d’un mois minimum dans différents centres d'hébergement d'urgence franciliens. Seize bus ont été mobilisés pour organiser leur transport jusqu'aux différentes destinations. Sur place, les migrants pourront bénéficier d'un accompagnement administratif et déposer une demande d'asile en France s'ils le souhaitent. Quelques dizaines de SDF qui avaient élu domicile sur le quai d'Austerlitz ont aussi été évacués. La mairie assure qu'ils seront hébergés pendant un mois minimum et qu'ils seront accompagnés par des travailleurs sociaux.

La justice avait donné son feu vert vendredi dernier à l’évacuation du campement d’Austerlitz, qui rassemblait tout récemment près de 200 tentes plus ou moins dispersées, autour du pont Charles-de-Gaulle et jusqu’à la Cité de la mode et du design, en bordure de Seine.

La maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), avait alors assuré que des places avaient été préparées pour mettre à l'abri ses occupants. «Ce serait aberrant de dire "ceux qui arrivent on les traite avec rapidité, et les autres on les laisse dehors." Je veux les rassurer», avait-elle déclaré, alors que l'attention s'est concentrée ces derniers jours sur les Syriens et Irakiens arrivés du sud de l'Allemagne dans le cadre de l'engagement, pris par François Hollande, d'accueillir en urgence un millier de réfugiés pour soulager l'Allemagne.

Début juin, un autre campement installé sous la station de métro de La Chapelle, dans le nord de Paris, avait été évacué, alors qu'il comptait lui aussi près de 400 personnes installées dans des conditions indignes.