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Des centaines de maires manifestent contre le désengagement de l'Etat

Cette journée d’action a réuni des élus de toutes tendances, mais les socialistes se sont fait rares.
Rassemblement de maires contre la baisse des dotations publiques, devant la préfecture de Lille, place de la République, le 19 septembre 2015. (Photo Aimée Thirion)
par AFP
publié le 19 septembre 2015 à 15h02

Ils ont répondu par centaines à l'appel de l'Association des maires de France (AMF). Les édiles se sont mobilisés samedi un peu partout en France pour dénoncer la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités locales, qui pèse lourdement sur le budget des communes et menace selon eux les services publics.

Cette journée d’action a réuni des maires de toutes tendances - dont de rares élus socialistes - pour réclamer une révision d’urgence du calendrier et de l’effort demandé.

A Bordeaux, le maire LR Alain Juppé s'est déclaré «totalement solidaire du mouvement» devant 200 élus girondins venus protester devant la préfecture de la Gironde. François Bayrou, président du Modem et maire de Pau, a également participé «par solidarité» à la manifestation dans sa ville. A Lille, quelque 300 élus de communes du Nord se sont rassemblés devant la préfecture où une délégation a été reçue par le préfet. Un seul élu PS, Jean-François Delattre, maire d'Haspres (2 800 habitants), était présent.

Dans l'Oise, les représentants de «300 communes» ont exprimé leur colère «car certaines sont au bord de la faillite», selon Caroline Cayeux, maire LR de Beauvais et présidente de la Fédération des villes de France. A Montauban, 150 personnes ont marché vers la préfecture, avec à leur tête des maires, essentiellement LR, du département. A Toulouse, le maire, Jean-Luc Moudenc (LR), a signé avec d'autres élus une pétition en ligne de l'AMF.

Entamée en 2014, la baisse des dotations aux collectivités doit représenter 3,67 milliards d'euros par an d'ici 2017, dont 2 milliards pour les communes et les intercommunalités. Une «amputation insoutenable», selon l'AMF, qui aura «de graves conséquences sur l'activité économique».