La fracture de la gauche a franchi un nouveau cap. Dimanche, le Parti socialiste a perdu la commune de Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis. La candidate LR, Brigitte Marsigny, l'a emporté avec seulement 33 voix d'avance sur le député socialiste et maire sortant, Michel Pajon. Le Front de gauche, qui avait décidé de se maintenir au second tour dans une triangulaire, faute d'accord avec le PS, a réuni 7,4 % des voix, soit 1 156 votes. Pas besoin d'être mathématicien pour comprendre : une alliance PS-Front de gauche aurait permis à la gauche de conserver la mairie. D'autant que le Parti communiste avait, lui, appelé à faire barrage à la droite. Du coup, le réveil a été douloureux au PS. Jean-Christophe Cambadélis, a réagi sur Twitter : «La gauche a perdu Noisy-le-Grand de quelques dizaines de voix. La liste des gauches radicales n'a pas voulu l'union au second tour. Cherchez l'erreur !» Pour le porte-parole du PS, Olivier Faure, le Front de gauche est dans une dérive «populiste». «C'est quand même fou, ils expliquent que le PS et la droite c'est pareil. On peut aller jeter un coup d'œil dans les anciennes villes de gauche, celles qui sont passées à droite, et vous verrez les différences, les conséquences dans la vie des citoyens», explique-t-il. La question de l'union ou de la fracture risque de se poser, une nouvelle fois, lors des régionales de décembre. Samedi, à la sortie du conseil national du PS, Cambadélis avait annoncé un référendum, en octobre, pour «le peuple de gauche», afin de savoir s'il est favorable ou non à l'unité pour les régionales.
A Noisy-le-Grand, le PS tombe sous l’œil du Front de gauche
par Rachid Laïreche
publié le 21 septembre 2015 à 19h46
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