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Libération

«A délit exceptionnel, prescription exceptionnelle.»

publié le 28 septembre 2015 à 20h06

Tout bon procès pénal commence par des chicaneries de procédures pour justifier les honoraires des avocats. Celui de Claude Guéant - poursuivi pour détournement de fonds publics -, ouvert lundi devant le tribunal correctionnel de Paris, n'a pas échappé à la règle. La défense de l'ex-cardinal de Sarkozy affirme que les faits seraient prescrits, faisant grand cas d'un livre publié en 2006, la Face cachée de la police. Un des chapitres était consacré aux frais d'enquête détournés par quelques ronds de cuir du ministère de l'Intérieur, citant Claude Guéant en personne. Si ces faits étaient sur la place publique, ils seraient donc prescrits trois ans plus tard (2009). La défense omet juste de préciser qu'ils n'ont pas été poursuivis du temps de Sarkozy.