Menu
Libération

En Lozère, une ville élira son maire les 8 et 15 novembre

En juin, les 5 000 habitants de Marjevols, commune surendettée, ont perdu leur ex-maire, qui s'est suicidé. Son remplaçant, élu en 2014, a démissionné fin août.
La statue de Marianne place de la République, à Paris. (Photo Joël Saget. AFP)
par AFP
publié le 30 septembre 2015 à 21h38

L’élection municipale aura lieu les 8 et 15 novembre à Marvejols, une commune de Lozère surendettée dont le maire divers-droite a démissionné fin août, trois mois après le suicide de son prédécesseur, selon l’arrêté signé mercredi par le préfet. En juin, la commune de quelque 5 000 habitants avait été secouée par le suicide de son ex-premier édile Jean Roujon, battu en 2014 après 19 ans de mandat à la tête de la ville.

Englué dans un scandale lié à l'énorme surendettement de sa ville – près de 13 millions d'euros, sans les intérêts –, il avait, dans un message posthume à un journal local, souhaité rectifier les «rumeurs les plus folles et les délires les plus médisants», réaffirmant qu'il ne s'était pas enrichi, mais qu'il avait toujours voulu simplement oeuvrer pour sa ville. Et fin août, c'est son successeur, Jean-François Deloustal, qui avait signifié sa démission au préfet Hervé Malherbe, arguant de l'impossibilité «de prendre les décisions capitales qui s'imposent pour la cité sans une majorité affirmée», évoquant notamment une hausse conséquente des impôts.

Une dette d'au moins 2 550 euros par habitant

Mercredi, le préfet Hervé Malherbe a signé l’arrêté de convocation des électeurs pour un scrutin communal et intercommunal fixé au dimanche 8 novembre pour le premier tour et au dimanche 15 novembre pour un éventuel second tour.

Avant l'échéance électorale, l'avis de la Chambre régionale des Comptes n'étant toujours pas avalisé par le conseil municipal, le préfet avait demandé au premier adjoint Claude Causse, dont il avait refusé la démission, «de réunir (mercredi) soir le conseil municipal qui peut délibérer avec les 11 membres encore présents».

Lors de ce conseil, les élus ont accepté, à 7 voix pour et 4 abstentions, de suivre les recommandations de la Chambre régionale des comptes, qui prévoyaient notamment une augmentation fiscale de 13,4%. La réunion a également permis de fixer précisément la dette de la commune : 12 754 363,66 euros, auxquel s’ajoute environ 1 million d’euros d’intérêts. Sans compter les intérêts, cette somme correspond à environ 2 550 euros par habitant.