Le service de statistiques du ministère de l’Intérieur a rendu public sur le site internet du ministère, mardi matin, les premiers chiffres «nouvelle génération» mesurant la criminalité. Ne disposant pas d’outils adéquats, la délinquance, jusqu’à aujourd’hui, pouvait se mesurer de deux façons : tous les ans, avec une enquête de «victimation» de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui interrogeait des Français représentatifs sur les faits dont ils avaient été victimes et grâce à «l’état 4 001», un formulaire à l’origine destiné à la hiérarchie des gendarmes et policiers pour suivre leur activité quotidienne. Il existe trois types de chiffres désormais. Une enquête annuelle super fiable mais pas assez fréquente (l’enquête de victimation, le meilleur outil statistique existant sur la délinquance), des chiffres mensuels qui sont très nombreux mais peu fiables (l’état 4 001, soit l’ensemble des faits constatés par la police et la gendarmerie, classés selon 107 index différents) et de nouveaux indicateurs, plus fiables et mensuels (les chiffres d’Interstats, le service statistique ministériel de la sécurité intérieure).
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