Menu
Libération

Des propos islamophobes tagués près de la mosquée de Béziers

Les élus FN à la loupedossier
Le préfet de l'Hérault a saisi le procureur de la République et Robert Ménard, le maire de la ville, indique avoir porté plainte.
Photo prise à proximité de la mosquée de Béziers, le 8 octobre 2015. (Photo Sylvain Thomas. AFP)
par AFP
publié le 8 octobre 2015 à 18h13

«Vive FN (sic) Non à l'islam !» Voilà le message tagué à une centaine de mètres de la mosquée Errahma, à Béziers, jeudi. Sur un panneau indiquant la direction du lieu de culte, le terme «mosquée» a par ailleurs été rayé et des croix gammées dessinées.

Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a déploré des «inscriptions intolérables».

Le préfet de l'Hérault a condamné «avec la plus grande fermeté ces actes islamophobes», indiquant qu'il saisissait «sans délai» le procureur de Béziers.

«Il s'agit d'un acte d'une grande lâcheté. Le fait de banaliser la parole raciste ouvre la voie à ce genre d'action», a réagi Abderrahman Hamzaoui, le président de l'association cultuelle d'Ar-Rahma et représentant des mosquées de Béziers, indique Midi libre. Le journal précise que la dernière profanation date de janvier 2010.

Le président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, Abdallah Zekri, également secrétaire général du Conseil français du culte musulman (CFCM) a de son côté «condamné avec force ces actes qui fleurissent sur les murs des mosquées en France».

Robert Ménard, le maire de Béziers, indique sur Twitter que la municipalité a porté plainte. Plus tôt, il a condamné «fermement les tags». «S'il ne s'agit pas d'une provocation, laquelle n'est pas à écarter dans le contexte de tension entretenu par certains groupuscules, cet acte odieux et blessant témoigne d'une profonde stupidité», a écrit l'élu, estimant que les «auteurs doivent être retrouvés et condamnés».