«Vive FN (sic) Non à l'islam !» Voilà le message tagué à une centaine de mètres de la mosquée Errahma, à Béziers, jeudi. Sur un panneau indiquant la direction du lieu de culte, le terme «mosquée» a par ailleurs été rayé et des croix gammées dessinées.
#Béziers Ce matin, non loin de la mosquée Ar-Rahma de Béziers pic.twitter.com/PQMdYi3zog
— Amarger Jean-Pierre (@jpa_midilibre) October 8, 2015
Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a déploré des «inscriptions intolérables».
Inscriptions intolérables à proximité de la mosquée de Beziers : j'ai demandé au Préfet de l'Hérault de saisir la justice. @Prefet34LR
— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) October 8, 2015
Le préfet de l'Hérault a condamné «avec la plus grande fermeté ces actes islamophobes», indiquant qu'il saisissait «sans délai» le procureur de Béziers.
«Il s'agit d'un acte d'une grande lâcheté. Le fait de banaliser la parole raciste ouvre la voie à ce genre d'action», a réagi Abderrahman Hamzaoui, le président de l'association cultuelle d'Ar-Rahma et représentant des mosquées de Béziers, indique Midi libre. Le journal précise que la dernière profanation date de janvier 2010.
Le président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, Abdallah Zekri, également secrétaire général du Conseil français du culte musulman (CFCM) a de son côté «condamné avec force ces actes qui fleurissent sur les murs des mosquées en France».
Robert Ménard, le maire de Béziers, indique sur Twitter que la municipalité a porté plainte. Plus tôt, il a condamné «fermement les tags». «S'il ne s'agit pas d'une provocation, laquelle n'est pas à écarter dans le contexte de tension entretenu par certains groupuscules, cet acte odieux et blessant témoigne d'une profonde stupidité», a écrit l'élu, estimant que les «auteurs doivent être retrouvés et condamnés».
#tags #mosquée #Béziers : notre municipalité vient de déposer plainte.
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) October 8, 2015