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HAPPY HOUR POLITIQUE

Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat, enceinte et militante

Happy hour politiquedossier
Le secrétaire d'Etat au numérique, Axelle Lemaire, le 13 octobre à l'Assemblée. (Photo Joël Saget. AFP)
publié le 13 octobre 2015 à 18h34

Tous les soirs, coulisses, brèves, choses vues et entendues par les journalistes de Libération, et pas lues ailleurs: c'est l'happy hour politique.

Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat, enceinte et militante

Enceinte de son troisième enfant, la secrétaire d’Etat chargée du Numérique, Axelle Lemaire, a bien l’intention de s’arrêter un moment après son accouchement, prévu mi-février. Une nécessité physique et familiale mais aussi politique. Née au Canada, un pays en pointe sur le congé parental, élue députée de l’Europe du Nord, pionnière en matière d’égalité femmes-hommes, Axelle Lemaire estime avoir un

«rôle symbolique à assumer»

à son poste.

«Le congé maternité est un acquis et un droit social,

explique la quadra socialiste.

Il reste un prétexte pour les employeurs pour mettre les femmes au placard donc pas question d’y renoncer»

mais, le congé maternité n’existant pas pour les ministres, elle prendra une «pause» cet hiver.

Rabault-Lefebvre: duo et duel budgétaire

C’est l’un des «couples» à suivre lors de la discussion budgétaire à l’Assemblée. Tous les deux socialistes, l’un est chargé de porter la parole du groupe sur le projet de loi de finances (PLF), l’autre est rapporteure générale du budget. Dominique Lefebvre et Valérie Rabault (photo), de l’avis de nombreux députés PS,

«ne se détestent pas: il se haïssent»

. Lui est vu par ses collègues comme

«un orthodoxe»

de la ligne gouvernementale, vallsienne en particulier, pas vraiment prêt à

«mettre les formes»

avec les troupes PS, qui en ont

«marre de se faire engueuler»

. Elle, signataire de la motion D lors du congrès de Poitiers, proche de Karine Berger, fait parfois fait entendre sa petite musique, ce qui n’est pas forcément compatible avec son poste. L’an dernier, les deux s’étaient, à plusieurs reprises, accrochés dans l’hémicycle et sur Twitter. Rebelote?

«Si on donnait à chacun un flingue, ils sauraient quoi en faire»,

glisse un membre PS de la commission des Finances...

Cambadélis refuse d’être un frondeur

Sans y croire, les frondeurs auront tenté le coup. Lundi en bureau national du PS, Laurent Baumel a de nouveau demandé au premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis de se mouiller pour une réorientation du pacte de responsabilité au bénéfice des ménages et des collectivités. Puisqu’un rapport allant dans ce sens a été adopté à la quasi-unanimité du bureau national cet été, il serait logique que son patron signe au moins les amendements traduisant ce rapport dans le PLF, a argumenté Baumel. Mais le premier secrétaire, pas chaud pour faire pression sur l’exécutif, a refusé. Minimisant la portée du rapport - un simple «cadrage» - et estimant que le groupe parlementaire a son autonomie vis-à-vis du parti.

«Il ne veut pas fétichiser le rapport du 27 juillet»,

décrypte Baumel.

Cazeneuve, dans les petits papiers du Vatican

En délicatesse avec la France, le Vatican chouchoute pourtant son ministre de l’Intérieur (et des cultes) Bernard Cazeneuve. En déplacement en fin de semaine à Rome pour la canonisation des parents de Thérèse de Lisieux, Cazeneuve sera reçu en personne par le numéro deux du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, le secrétaire d’Etat (l’équivalent du Premier ministre). En mai dernier, le ministre, venu aussi à Rome pour une autre canonisation, n’avait eu droit qu’à Mgr Giovanni Angelo Becciu, le numéro trois de la secrétairie d’Etat. Cette marque de considération est-elle une tentative pour aplanir les différends entre la France et le Saint-Siège, qui a

De quoi alimenter les discussions lors de la réception qui aura lieu aussi à la Villa Bonaparte, le siège de l’ambassade de France auprès du Vatican ? Autour de la table, il y aura le ministre et ses conseillers, les cardinaux français en poste à Rome et les prélats de l’Hexagone qui assistent actuellement au synode sur la famille. Mais pas d’ambassadeur ! Le numéro deux de l’ambassade François-Xavier Tillette remplira donc lui-même le rôle de maître de maison.

Bisou Thévenoud

Dans un restaurant proche de l’Assemblée, un député PS attablé, envoie une bise au vol à Thomas Thévenoud qui, lui, s’apprête à quitter l’établissement. Réhabilité l’homme de «la phobie administrative», éphémère secrétaire d’Etat viré à la rentrée 2014?

«Il a été l’objet d’une opprobre nationale,

ce qui est compréhensible, il a fait des bêtises: mais son cas a été mêlé avec celui de fraudeurs qui avaient des comptes en Suisse. Rien à voir. Il a vraiment payé cher.»