Tout le monde - ou presque - sera sur la photo. Alors qu’elle laissait planer le doute, il y a encore quelques semaines, sur sa présence à la conférence sociale organisée lundi 19 octobre au Palais d’Iéna à Paris, la direction de la CGT a confirmé ce mardi qu’elle se sera bien au rendez-vous. Même si la décision doit encore être enterrinée mercredi soir par la commission exécutive, direction élargie de cinquante membres. Force ouvrière ayant déjà annoncé sa venue, il n’y aura donc pas, sauf surprise de dernière minute, de boycott de la part de ces deux organisations syndicales, comme ce fut le cas l’année dernière. Seule Solidaires - non représentatif au niveau national mais convié à la table ronde sur la transition énergétique - a décliné pour l'heure l'invitation.
Le gouvernement, il est vrai, a tout fait pour que cette session soit la moins conflictuelle possible. A la différence des années précédentes, cette conférence, qui réunit gouvernement et partenaires sociaux, ne durera qu’une journée. Les sujets des trois tables rondes, surtout, ont été déminés. A l’ordre du jour : la sécurisation des parcours professionnels, et notamment le compte personnel d’activité (CPA), table ronde présidée par la ministre du Travail Myriam El Khomri, la transition énergétique, animée par la ministre de l'environnement Ségolène Royal, et, enfin, la nouvelle France industrielle, dont la question de la transition numérique, chapeautée par le ministre de l'Economie Emmanuel Macron. Pas de quoi monter sur le tonneau.
Le grand sujet social du moment – la réforme du dialogue social et de la négociation collective – est, lui, étonnamment absent. Et ce alors même qu’un projet de loi sur le sujet, dans la foulée de la remise du rapport Combrexelle début septembre, est attendu avant Noël. Bref, si le gouvernement a officiellement sauvé sa grand-messe, il l’a aussi enterrée en la vidant de sa substance.